La Ferme, lieu de culture

Je cultive des légumes de saison, - plus de 50 variétés différentes -, sur 3000 mètres carrés en plein champ, et 390 mètres carrés répartis sur deux abris froids. 
La superficie totale de l'exploitation est de 8,5 hectares, dont 5,5 en autorisation d'exploiter. Pour ce faire, j'effectue une rotation des cultures et j'alterne avec des engrais verts, prairies pour les ânes, céréales pour l'autoconsommation. 

Depuis mon installation, j'ai planté une haie champêtre de 50 mètres de long, sur quatre rangées comprenant des arbres et arbustes, petits fruits, arbres fruitiers de 45 variétés différentes, permettant ainsi de lutter contre les vents, l'érosion du sol, mais aussi de favoriser des abris pour différents auxiliaires. Elle permet par ailleurs de créer une réserve de nourriture pour les oiseaux. 

La ferme compte également une plantation d'asperges, culture pérenne, laquelle a d'ailleurs nécessité un délai d'un an supplémentaire pour la conversion en agriculture biologique de mes cultures. 
Début 2021, j'ai aussi entrepris de planter du raisin de table à proximité de la haie champêtre. 

Quand un déséquilibre survient dans mes jardins, je soigne mes plantes avec d'autres plantes présentes sur place :

  • l'ortie, en macération à froid, pour fertiliser
  • la prêle et la racine de bardane, pour lutter contre les maladies cryptogamiques
  • la consoude, qui stimule la flore microbienne du sol, et la végétation
  • la tanaisie, comme insectifuge
  • la macération d'ail, contre les pucerons. 

Les semences paysannes... le paysan préserve la biodiversité !
Chaque année, je mets de côté les graines (haricot, fenouil, basilic), les épis de maïs, les légumes (potiron, melon), ou les fruits (tomate), dont les caractéristiques semblent intéressantes, par leur rendement, leur beauté, leur résistance, ou leur goût. C'est ce qu'on appelle la sélection massale.
En ressemant une partie des graines tous les ans, les plantes s'adaptent au terroir, aux pratiques, et au climat local. Je garde donc les graines des plantes les mieux adaptées pour l'année suivante. J'en échange aussi avec d'autres paysans, paysannes, et je retrouve les savoirs-faire. 
En cas d'aléas, vu que mes plantes ne sont pas des clones mais une population d'individus tous différents, je suis assurée d'avoir une récolte !

La Ferme, lieu de vie

La ferme du Plantey, c'est aussi...
Une maison en pierres et ses dépendances en rénovation, où l'on accueille amis, famille et woofers. En étant à la ferme, je me sens disponible pour proposer à d'autres personnes partageant les mêmes convictions que moi sur le respect du vivant de participer aux activités quotidiennes de travail dans les jardins, de soin aux animaux, de cuisine, de discussions et d'échanges. 

C'est aussi un espace de stockage de légumes, un atelier... Une maison en bottes de pailles, construite en chantiers participatifs, et recouverte de terres argileuses de couleurs. C'est notre lieu de vie depuis 14 ans, que nous acceptons d'ouvrir à des visites. On s'y chauffe avec un poêle de masse fonctionnant au bois. Nos toilettes sont sèches, et l'assainissement est une phyto-épuration, -c'est à dire par les plantes-.

La ferme est également un lieu de rencontres ! J'organise des manifestations festives où le légume est notre trait d'union : portes ouvertes, soirées égrainage... On se retrouve autour de partage de savoirs et d'avoirs : bibliothèque à disposition des "consom'acteurs", recettes à partager, connaissance du vivant, implication territoriale. 
Le but est toujours de prendre soin du vivant, et de minimiser notre impact sur l'environnement.